Des étudiants en école de journalisme à la rencontre des médiateurs numériques de l’Age d’Or

Dans le cadre d’un projet scolaire pour nos études en Master 1 de l’école de journalisme de Grenoble, le groupe d’apprentis journalistes que nous sommes a fait un reportage vidéo sur l’accompagnement numérique des seniors pendant la crise sanitaire. L’occasion d’aller à la rencontre de ces gens, impactés autant techniquement que socialement par la rupture technologique engendrée par la crise sanitaire, et de ceux qui les accompagnent dans l’apprentissage de ces outils. Si le rendu final ne peut être diffusé pour des raisons pédagogiques, le texte ci-dessous entend laisser une trace écrite de notre passage à
l’Age d’Or.

En novembre dernier, le gouvernement a débloqué 250 millions d’euros pour l’aide numérique aux
seniors. L’objectif : créer 4 000 emplois de médiateurs numériques. A l’heure ou la majorité des
démarches et des contacts humains se font sur internet, le sujet a piqué la curiosité des apprentis
journalistes que nous sommes : « Comment elles font les personnes âgées ? Comment rompre cet
isolement ? Comment les accompagner dans ce monde qui leur est inconnu ? »

Lire le dossier officiel « Former et accompagner les français »

Après quelques coups de fil et une rencontre avec les médiateurs numériques de l’Age d’Or dans leurs locaux, nous avons donné rendez vous à Tiffany, médiatrice de l’association, et Michèle, une apprenante, à la Maison des Habitant.es Chorier Berriat. D’abord intimidée par la caméra, Michèle, 81 ans, s’est vite prêtée au jeu après lui avoir expliqué comment le tournage allait se dérouler : « On va tourner chaque actions trois fois, c’est une règle audio-visuelle, c’est comme ça que sont fait les reportages que vous voyez dans les JT ! ».

Ravie d’apprendre les dessous de ce qu’elle voyait à la télé, Michèle nous a alors expliqué que les cours d’accompagnement au numérique lui avaient permis de rompre une certaine forme d’isolement pendant cette crise sanitaire. En effet, l’apprentissage de l’outil de visioconférence et de gestion de sa boite mail lui a permis de maintenir certaines de ses activités pendant les confinements : « C’est vrai que grâce à ce lien numérique, j’ai pu faire du Chi-Cong en visio conférence et par des liens d’exercices que ma professeure m’envoyait ».

Le lendemain, c’est dans les locaux de l’âge d’or que nous déballions nos caméras et micros.
C’est là que nous avons véritablement compris que l’accompagnement numérique était une mission d’intérêt général : l’Age d’Or est labellisée APTIC et donc habilité à recevoir des personnes munies de chèques numériques (équivalent des chèques restaurant, ici pour financer une formation  au numérique).

Très vite, Tiffany nous fait part d’une autre des missions de l’association : en plus de l’apprentissage des outils du numérique, celle-ci prévient aussi des dangers inhérents à l’utilisation d’internet, comme le piratage et les emails frauduleux. Dans cette optique, l’Age d’Or a mis sur son site des ressources pour permettre aux apprenants d’identifier des liens malveillants.

Le jour d’après, nous sommes partis tourner auprès d’autres acteurs grenoblois de la médiation numérique et nous avions ce qu’il nous fallait pour monter un sujet de presque six minutes.

Nous remercions l’Age d’Or pour l’accueil, le temps consacré à notre reportage et la patience de Tiffany.

Cette expérience nous a permis d’en apprendre plus sur cette mission d’accompagnement numérique, de discuter des méthodes du journalisme et de présenter notre métier à des gens qui ne le connaissaient que de très loin. En bref, un moment d’échange enrichissant et réflexif autant sur l’accompagnement numérique que sur notre propre profession, merci encore !

Elian, Antonin, Gauthier et Léa.

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